A faire pour allonger son espérance de vie...

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La réduction de mortalité liée à un bon moral viendrait d'une activité physique accrue chez les gens heureux.

Voltaire l'avait écrit en 1761: «Je me suis mis à être un peu gai parce que cela est bon pour la santé.»



Et si l'effet du moral sur la santé, effectivement remarqué dans de nombreuses études, ne venait pas de la tête mais du corps ?

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C'est en tout cas ce que suppose une étude publiée dans la revue internationale Circulation .

Les auteurs ont fait remplir en 2005 un questionnaire sur leur humeur à 607 patients qui transitaient à l'hôpital de Holbaek, au Danemark, en raison d'une maladie cardio-vasculaire.

Cinq ans plus tard, il y avait une réduction de la mortalité de 42 % dans le groupe de ceux qui affichaient le meilleur moral au départ. En valeur absolue, on comptait 10 % de décès dans ce groupe contre 16,5 % dans l'autre.

Qu'est-ce qu'avoir bon moral? 

Un cocktail de pensées positives telles que la joie, l'enthousiasme, le bonheur, la satisfaction et, plus largement, le fait de ressentir des émotions agréables. Mais avoir le moral donne-t-il envie de faire du sport ou bien est-ce l'activité physique qui améliore le moral?

«Tirer des conclusions sur la direction de la relation est prématuré à ce stade, écrivent les médecins danois, mais la conclusion la plus probable est que ça marche dans les deux sens

Il y a deux ans, des chercheurs de l'université de Caroline du Sud (États-Unis) avaient remarqué en interrogeant plus de 2000 hommes sédentaires, et en les revoyant six mois plus tard, que ceux qui avaient le meilleur moral au départ étaient aussi les plus susceptibles de s'être mis au sport dans l'intervalle.


À l'inverse, l'effet direct du sport sur la bonne santé mentale est souvent rapporté.

Une étude de l'université de Pennsylvanie a évalué l'impact sur le bien-être mental et physique de deux programmes doux d'activité physique, l'un basé sur la marche, l'autre sur le yoga.

Les femmes d'âge moyen (42 à 58 ans) invitées dans l'essai devaient être très peu actives et gênées par des symptômes de la ménopause, notamment des bouffées de chaleur ou des sueurs nocturnes.

Résultat, les deux groupes présentaient une amélioration avec à la fois moins de symptômes gênants et un meilleur moral que le groupe contrôle qui n'avait fait ni yoga ni marche à pieds.

Effets favorables sur la survie

Mais l'étude danoise présentée dans Circulation n'est pas focalisée sur des critères subjectifs comme le bien-être ou les symptômes mais sur un critère indiscutable, la survie.

Là aussi, les résultats semblent converger.

«Le bien-être psychologique a un effet favorable sur la survie des personnes malades comme sur celle des personnes en bonne santé», écrivaient dans la revue Psychosomatic Medicine, les Prs Chida et Steptoe, deux spécialistes du groupe de psychobiologie de l'university College de Londres après avoir repris et analysé toutes les études publiées sur le sujet.

Toutefois, avoir un bon moral prédispose à avoir un comportement lui aussi plus «positif» en terme de santé.

En effet, les études montrent que cette disposition d'esprit s'accompagne de comportements plus vertueux: un meilleur sommeil, moins de tabac et d'alcool et… plus d'activité physique.

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